El Hadj Abdelkader Tidjani, Allah Yarhmou, à Tidjai,
dechra de ses ancêtres, en 1982.
Est-ce un choix délibéré de la part de l’équipe des jeunes
organisateurs ou un pur hasard du calendrier, toujours est-il que la journée consacrée à la mémoire de notre regretté El Hadj Abdelkader Tidjani a
été célébrée la veille de la signature des accords d’Evian consacrant la victoire du peuple algérien sur 132 ans de colonialisme.
Quelqu’un avait dit, à juste titre d’ailleurs, que cet
hommage est venu avec un certain retard car El Hadj Abdelkader Tidjani méritait cela depuis bien longtemps. Oui, mais l’essentiel est là : à l’unanimité, ses anciens collègues du
gouvernement, ses amis d’enfance, ses compagnons d’infortune pendant la guerre de libération et surtout les jeunes ont, enfin, clamé haut et fort les qualités et la moralité irréprochable de cet
homme dont la vie n’a été que sacrifices pour son pays.
Oui, cet hommage, bien que tardif, a, par sa dimension,
réhabilité pour toujours la noble mémoire de cet homme.
Oui, je peux dire, personnellement, qu’il avait beaucoup
souffert de l’injustice dont il avait fait l’objet de ses pairs et également de l’ingratitude de certains de ses concitoyens qui se reconnaitront. Il
m’en parlait à chaque fois que nous faisions, ensemble, le trajet sur Alger.
Il n’avait, cependant, aucune rancœur mais juste une grande
amertume qu’il évacuait rapidement en faisant une pirouette de la main, comme si le geste débarrassait de sa vue ses détracteurs. Avec tout cela, il ne citait presque jamais de noms de personnes,
signe d’une noblesse d’âme.
Il était de mon devoir d’ouvrir cette parenthèse à la
mémoire d’un être qui nous était très cher et prions Allah pour qu’Il l’accueille dans son vaste Paradis. Allah yarhmou.
Fermons cette parenthèse et revenons à cette belle journée
du 17 mars 2012 où les douceurs du printemps étaient bien présentes. La nature était souriante ce jour là comme le faisait souvent « notre » Si Abdeka de son vivant.
Pour l’histoire, il y a lieu de signaler, pour ceux qui ne
le connaissent pas, que El Hadj Abdelkader Tidjani a fréquentait l’école primaire de Tablat avant de rejoindre le lycée de Maison Carrée (Abane Ramdhane actuellement), lycée qu’il quitta en
1956, suite au mouvement de grève lancé par le FLN,
Il ne perdit pas son temps et activait dans la résistance à
Tablat, tout en travaillant dans l'administration des services des Ponts & Chaussées de Tablat et ce jusqu’en 1959, où il fut arrêté, suite à l'interception
d'une lettre qu'il avait envoyée "au front", lettre retrouvée chez
un moudjahid de Tablat fait prisonnier
par l'armée française . Il connut, alors,les geôles du sinistre 2ème bureau de Tablat
et ensuite les cellules de la prison de Serkadji et de Oued El Fodda .Libéré en 1961, il sera assigné à
résidence dans cette ville jusqu’en 1962 avec interdiction absolue de retourner dans sa ville natale..
Après quelques mois de répit durant l'été 1962, liesse de
l'indépendance oblige, il a vite fait de rejoindre l'administration publique à Alger.Il passa avec succès, en 1964, le concours d’entrée à l’Ecole Nationale d’Administration ( section «
administration publique).
Brillant élève, Il est sorti major, en 1968, de la première
promotion 1964 -1968 baptisée « Emir Abdelkader ».
Dès sa sortie de l’ENA il fut affecté à la Présidence de la
République où il occupera divers postes dans l’administration avant d’être désigné, durant de longues années, au poste de Directeur de l’Administration Générale ( DAG), poste qu’il ne quitta que
lorsqu’il avait fait valoir ses droits à la retraite.
Parallèlement à ses fonctions dans l’administration, il
avait une autre occupation, disons une passion : le foot ball.il fut l’un des membres fondateur de l’équipe de foot ball de Tablat – actuellement le MBT.
L’épopée de cette équipe sera relatée au fur et mesure de la
publication des photos dans ce blog.
Il fut rappelé à Dieu le 14/11/1997 à l’âge de 60 ans suite
à une insuffisance rénale sévère. Allah Yarhmou.
Tous nos remerciements aux jeunes qui ont organisé
cette journée et qui ont donné, une fois de plus, une autre leçon à leurs aînés...............qui ont retenu la leçon. Tous nos remerciements aux autorités locales notamment le Chef de la
Daira et le Président de l'APC de Tablat qui n'ont ménagé aucun effort pour venir en aide à ces jeunes quelque peu dépassés par la tournure des évènements.
Un remerciement, aussi, à tous les amis
de El Hadj Abdelkader Tidjani qui ont délaissé, le temps d'une journée, leurs occupations pour venir à Tablat manifester leur solidarité à ses enfants et à la jeunesse
de Tablat.
Je terminerais le chapître des remerciements en attribuant une note spéciale à Monsieur Mohamed Khiat, neveu de Hadj Abdelkader Tidjani,qui a été en quelque sorte la cheville ouvrière dans
l'organisation de cette mémorable journée et ce pour avoir soutenu de bout en bout les jeunes de Tablat dans leur initiative on ne peut plus louable et d'avoir invité les anciens amis et
collaborateurs de son oncle.,
Djamal Tidjani
Article paru dans le quotidien La Jeune République du 16 mars 2012:
Voici la photo souvenir de la première promotion de l'ENA (1964-1968) baptisée " Emir Abdelkader". Si Abdeka est au milieu du dernier rang, habillé d'un costume noir.
Maintenant que les présentations ont été faites, passons au reportage de cette journée.
Après le dépôt d'une gerbe de fleurs par le Wali et les enfants du défunt, lecture de la Sourate El Fatiha par l'imam Rachid. On voit à la droite de l'imam, Ali Challabi (beau frère du défunt),
l'ancien ministre de l'intérieur, Mustapha Benmansour et le Wali de la wilaya de Médéa, Brahim Merad.
A gauche, Moussa et Karim Tidjani, les fils de Hadj Abdelkader .......
L'imam Rachid a dit que ce sont les bonnes actions et les qualités humaines du défunt, de son vivant, qui explique le nombre important des personnes qui se sont déplacées au cimetière pour
se recueuillir sur sa tombe.
L'arrivée de Abderahmane Belayat au cimetière, reçu par Mohamed Khiat et Brahim Zergui....
Un jeune élève de la mosquée "El Attik" récitant une sourate du Saint Coran...
Après la lecture de quelques versets du Coran.....l'hymne national Kassaman...
Kassaman....suite. La salla s'est avérée exiguê car il y avait autant de monde à l'intérieur qu'à l'extérieur !
L'ancien ministre de l'intérieur, Mustapha Benmansour en discussion avec le wali de la wilaya de Médéa. A côté, l'ex wali de Naama. Monsieur Bouallal
Le Chef de la Daira de Tablat, Abdelaziz Djouadi, qui a beaucoup aidé les jeunes dans l'organisation de cette journée.
Abderahmane Belayat et Mohamed Khiat...
Vue partielle de l'assistance..
Vue partielle de l'assistance.....avec, au milieu, Monsieur Mohamed Aouali, un autre grand commis de l'Etat.
Vue partielle de l'assistance..
Vue partielle de l'assistance..
Vue partielle de l'assistance..
Les deux cousins, Karim et Djalmal Tidjani.......qui s'épaulent instinctivement !
En force, les Tidjani.....A gauche, Aziz qui est venu de sa lointaine ville de Paris, au milieu El Hadj Mohamed "le moudjahed" qui s'est prendre par l'armée française à Tablat avec son ami
"tchambrika" et à droite, Ahmed l'ainé des Mohicans!
Aziz Tidjani avait retrouvé ses anciens amis.....ici avec Ramdhane Bouachaoui .....
Lecture du message de Monsieur Mohamed Rogab, Secrétaire particulier du Président de la République, par son représentant.
Allocution de Monsieur Abderahmane Belayat très remarquée.Dans une intervention improvisée et sans démagogie aucune, il a, comme à son habitude, longtemps parlé mais , cette fois-ci, c'était pour
livrer à la jeunesse et à la population de Tablat un témoignage saisissant sur El Hadj Abdelkader Tidjani.
Il parlait en connaissance de cause puisqu'il faisait partie de la même promotion de l'ENA.
Il a également souligné les qualités de ce grand commis de l'Etat qui voulait donner à l'Administration algérienne tous ses titres de noblesse.
Il a évoqué les relations que Si Abdeka avait avec d'éminents professeurs étrangers et avait cité, entre autre, Stephane Hessel ( l'auteur du livre intitulé " indignez-vous").
Mohamed Khiat, le neveu de Hadj Abdelkader Tidjani. Il a retracé le parcours de son oncle en reprenant les moments forts de sa vie. On retiendra, avec lui, cette phrase de son oncle " les
études n'ont pas d'âge" lorsque le tout petit Mohamed lui demanda "pourquoi as-tu un cartable à la main" et que ce dernier lui répondit qu'il allait à l'école !
Le " toujours jeune Talbi M'Hamed a tenu, malgré la maladie, à faire le déplacement à Tablat et à rejoindre la tribune.....pour remercier les anciens amis de SI ABDEKA d'être, enfin, parmi les
jeunes de Tablat pour lui rendre hommage. Il avait les larmes aux yeux !!! Il était sincère en évoquant les qualités humaines de Si ABDEKA.
Avec Talbi, on ouvre l'album photos consacré au côté sportif de cette mémorable journée...........
Les retrouvailles........
Les vétérans du MCA étaient également présents..Omar Betrouni et Ali Bencheikh avec, au milieu, Dahmane Chérifi......un autre cousin des Tidjani...
La joie de se retrouver ensemble..
Pour certains.....les cheveux ont blanchi.....
On reconnat, de gauche à droite...Zagzi, Deraoui, Isorar et Kabrane...........
La photo de famille au stade "Abdelkader Tidjani"..........
Le " petit" Younes Meziane......avec le " grand" Ali Bencheikh.....
Fateh Djeghdelli, le Président de l'APC de Tablat au stade avec les joueurs......
Les vétérans du MBT............avec les représentants des autorités locales.................
Les vétérans du MCA.........
Toujours les vétérans du MBT.................
Une phase de jeu du match entre les vétérans du MBTablat et du MCAlger............la victoire est revenue au MBT...........par courtoisie ?